Aromathérapie, les critères de qualité

Voilà un des premiers sujets que nous abordons dans la formation d’aromathérapie de base.

L’aromathérapie

Pour rappel, l’aromathérapie, c’est dit simplement la thérapie par les huiles essentielles et les hydrolats. Les huiles essentielles sont obtenues pour la plupart, par distillation à la vapeur d’eau, suivant le modèle de l’alambic. D’une distillation, nous avons au final deux produits : l’huile essentielle et l’hydrolat, soit l’eau qui a servi au transport des huiles essentielles.

Parmi les centaines de milliers de plantes qui existent sur terre, seules les plantes aromatiques, c’est-à-dire, celles qui ont une odeur caractéristique, fournissent des huiles essentielles. Vous avez sans doute fait l’expérience de frotter contre vos doigts des feuilles ou des fleurs et vous avez remarqué que vos doigts sentaient la plante en question. C’est bien ce genre de plantes qui sont utilisées pour faire des huiles essentielles.

La raison est que certaines plantes (aromatiques) possèdent des espèces de poches (vacuoles) qui contiennent des essences spécifiques dans leurs feuilles, fleurs, écorce, bois ou racines. Chaque plante synthétise ainsi des molécules spécifiques (esters, aldéhydes, phénols, terpènes, etc.) qui vont leur conférer une odeur unique et reconnaissable, variable selon le sol et le climat. En clair, un thym de Suisse n’aura probablement pas exactement la même composition chimique qu’un thym d’Italie.

Les huiles essentielles sont utilisées depuis des milliers d’années par l’humanité et notamment par les égyptiens. Que ce soit en médecine ou en parfumerie et cosmétique, les huiles essentielles sont devenues de plus en plus populaires. Je pense d’ailleurs qu’une grande majorité de gens en possèdent au moins une à la maison.

De nos jours, on trouve les huiles essentielles partout dans le commerce et sur internet et il est facile de se les procurer. Cependant, comme la qualité d’une plante aromatique dépend entre autre de la qualité du sol pour produire ces molécules aromatiques, il va de soi que le terrain doit être « propre », naturel. Cela nous amène aux critères de qualité.

Les critères de qualité

Pour faire le bon choix d’huile essentielle que nous allons utiliser dans notre environnement olfactif ou sur notre peau ou par voie orale, il faut s’assurer de sa qualité. Il faut que tous les points que nous allons aborder ici soient respectés. Ainsi, vous pourrez utiliser les huiles essentielles en toute confiance. En résumé, je vais vous apprendre à lire une étiquette.

N°1 : Le nom botanique exact

Les plantes en général sont appelées par leur nom commun, la lavande, la menthe, le romarin, le thym, etc. Cependant, chaque plante possède un nom botanique pour la différencier de ses « soeurs » et « cousines ». Cela veut dire que les plantes sont classifiées selon leur :

  • Famille botanique. Les familles botaniques classent les plantes selon leur apparence, soit avec des caractéristiques communes. Il y a les : apiacées, astéracées, , éricacées, géraniacées, lauracées, myrtacées, pinacées, poacées, rosacées, rutacées, valérianacées, etc. Bref, un sapin ne fait pas partie de la même famille qu’un basilic, c’est logique.
  • Genre : c’est le premier mot en latin ou grec avec la majuscule qui désigne des caractères similaires d’une même plante, comme par exemple les basilic, les menthes, les lavandes, les thyms, les sauges, etc.
  • Espèce : c’est le deuxième mot en latin ou grec avec la minuscule qui désigne la particularité de la plante, ce qui la distingue des autres qui lui ressemble.

Donc, sur l’étiquette, nous devons trouver le nom commun ET le nom botanique exact – généralement en italique – pour éviter de confondre deux huiles essentielles.

Quelques exemples :

  • Lavande vraie, Lavandula vera ou lavandula angustifolia
  • Lavande aspic, Lavandula latifolia
  • Menthe poivrée, Mentha piperita
  • Menthe verte (Nana), Mentha spicata, nana
  • Sauge officinale, Salvia officinalis
  • Sauge sclarée, Salvia sclarea

N°2 : « 100% pure et naturelle » ou Biologique

Cela paraît évident, mais cela mérite de le souligner. La qualité, nous l’avons déjà abordé, dépend du sol et du climat. Les molécules aromatiques sont très petites et vont pénétrer dans notre organisme par le nez, la peau et les muqueuses, suivant leur mode d’application. Il faut impérativement qu’elles soient le plus « propre » possible, c’est-à-dire exempt de toute substance artificielle ou chimique autre que les molécules qu’elles sont censées contenir. En clair, pas de pesticide ou autre produit de synthèse.

Parfois, il est écrit « culture conventionnelle ». Là, il faut avoir confiance en son fournisseur qui effectuera des contrôles spécifiques réguliers qu’on verra en point 5, afin de pouvoir garantir le critère « 100% pure et naturelle ». Ce test s’appliquera aussi sur les plantes sauvages qui ont été récoltées dans la nature. On ne peut pas être l’abri d’une pollution environnementale.

La culture biologique connaît des règles assez rigoureuses afin de pouvoir obtenir et conserver ce « label ». Donc il y aurait moins de souci à se faire.

N°3 : La provenance

Nous revenons encore sur le fait que le sol va influencer la chimie de la plante. Ce qui veut dire qu’une même plante qui a poussé en Suisse sera au niveau de sa biochimie différente de la même plante qui a poussé en Nouvelle Zélande.

Le sol fournit les nutriments à la plante afin qu’elle puisse fabriquer des sucres et le soleil fournit l’énergie à la plante pour qu’elle puisse synthétiser ces sucres en huiles essentielles.

Le pays d’origine doit figurer sur l’étiquette pour ne pas confondre les huiles essentielles entre elles. C’est ainsi que nous savons que l’Eucalyptus globulus suivant sa provenance, Portugal ou Australie contiendra une teneur en cétones monoterpéniques allant de 1 à 15%. Ce type de molécule a tout de même de sérieux effets secondaires ou contre-indications qui sont neurotoxiques et abortifs. Donc leur manipulation est délicate et nécessite une certaine connaissance afin de les utiliser à bon escient.

N°4 : La partie de la plante

Pour une même plante, il est parfois possible de fournir des huiles essentielles différentes. Par exemple l’oranger, Citrus aurantium, va donner trois huiles essentielles différentes selon qu’on distille ses fleurs ou ses feuilles/bourgeons ou qu’on extraie le zeste de ses fruits. Exemple avec les huiles essentielles suivantes :

  • Néroli, c’est la distillation de ses fleurs qui donne aussi l’hydrolat de fleurs d’oranger. Il faut compter à peu près 1 tonne de fleurs pour faire 1 litre d’huile essentielle. Cela explique aussi pourquoi cette huile essentielle est chère.
  • Orange est obtenue par extraction du zeste du fruit, c’est-à-dire que les pelures d’orange ont été triturées ou cassées mécaniquement pour en extraire les huiles essentielles. Nous avons tous fait l’expérience en période de Noël devant une bougie de plier une peau d’orange ou mandarine et ça a fait pschitt. C’est cela des poches à huiles essentielles.
  • Petitgrain bigarade, c’est la distillation des feuilles et bourgeons de l’oranger.

Ceci pour dire qu’au final, nous sommes en présence de trois huiles essentielles différentes qui ont une biochimie particulière et unique. Cela implique alors des propriétés et indications différentes propres à chacune de ses huiles essentielles et elles ne pourront pas être substituées les unes avec les autres.

N°5 : la chromatographie en phase gazeuse

C’est une analyse de contrôle qui déterminera la carte d’identité de l’huile essentielle. Dans ce test, nous pouvons lire tous les principes actifs contenus dans cette huile essentielle et leur quantité. Et s’il y a présence ou non d’autres molécules chimiques qui ne sont pas censées s’y trouver, comme des pesticides ou autre produit de synthèse. Cela arrive parfois avec l’huile essentielle de lavande. Certains producteurs n’hésitent pas à trafiquer les produits, par exemple distiller du lavandin, moins cher à la production et plus rapide à la distillation et de rajouter des arômes synthétiques (acétate de linalyle de synthèse) pour faire croire que c’est de la lavande vraie.

Ce test n’est pas gratuit et il est alors répercuté sur le prix de l’huile essentielle.

Si votre fournisseur est capable de vous fournir cette CG (chromatographie en phase gazeuse), alors c’est un producteur sérieux.

N°6 : un numéro de lot et une date d’échéance

Le numéro de lot est à mon sens plus important que la date d’échéance. Néanmoins, certaines huiles essentielles, notamment les zestes d’agrumes sont plus sensibles et moins stables que les huiles essentielles provenant de la distillation. Il faut alors se fier à l’odeur. Si l’odeur a changé, l’huile essentielle est périmée. En règle générale, les bonnes huiles essentielles se bonifient comme un bon vin avec le temps.

Le numéro de lot permettra d’une part de pouvoir remonter la filiale de l’utilisateur jusqu’au producteur, mais également d’associer une production à la fameuse CG. Si par exemple, un origan, Origanum compactum, destiné à la distillation a été récolté juste après un orage, il contiendra moins de phénol que s’il avait été récolté par temps sec.

N°7 : la couleur du flacon

Les huiles essentielles sont sensibles à la lumière et plus précisément aux rayons UV. Ce qui signifie que les huiles essentielles doivent être conditionnées dans des flacons foncés (bruns, bleus ou verts), afin de les protéger des rayons UV pour en pas les altérer. Une huile essentielle contenue dans un flacon transparent est à proscrire, car elle s’altérera plus rapidement.

N°8 : le prix

Il faut aussi tenir compte du prix de l’huile essentielle. Si la plupart des critères mentionnés ci-dessus sont respectés, mais que le prix est trop bon marché, il est logique de se poser la question comment est-ce possible ?

Je sais qu’il y a des distillations au format industriel, ce qui sous-entend une production tout autant industrielle. Et là, on touche un sujet sensible, qui soulève quelques questions.

  • Où se trouve l’Amour et le Respect de la Nature ?
  • Pourquoi sur-exploiter une plante pour faire du rendement et donc des bénéfices ?
  • Comment sont rémunérés tous les acteurs qui contribuent à la production des huiles essentielles ?

La qualité d’une huile essentielle, surtout au niveau énergétique, dépend aussi de tous ces facteurs. C’est pour tous ces critères de qualité que je fais confiance depuis 16 ans à la marque Oshadhi qui peut me les garantir.

J’espère que ces informations vous seront précieuses pour mieux choisir vos huiles essentielles et pouvoir les utiliser en toute sérénité. N’hésitez pas à partager cet article à votre cercle d’amis pour leur faire bénéficier de ces info 😉

Par amour de la connaissance

Alexandra Missirilan